Brêve de trottoir
- T'aurai pas une tite clope ?
- NON !
- Ça va, c'était pour faire la conversation. J'peux m'assoir ?
- C'est un banc public, comme son nom l'indique il est à tout le monde.
- Ça va pas fort on dirait, t'as des problèmes ?
- Des problèmes ! De nous deux, c'est bien toi qui doit avoir le plus de problèmes. Moi, il me reste les solutions.
- Dis donc, faudrait ptet voir à garder ta pitié pour toi : c'est pas parce que je suis misérable que je suis malheureux...
- M'enfin bon : tu sais jamais où tu vas dormir quand tu te permets ce luxe. Tu luttes avec le froid & l'ennui surtout. Sans parler des gens qui te regardent de travers...
- C'est normal, c'est des gens : c'est à ça qu'on les reconnait. Pis avoir froid, ça prouve que t'es en vie & le sommeil arrivera bien un jour ou l'autre.
Einstein...
Relativité intemporelle du défaitisme ambiant sur un sujet facilement déterminé par la conjoncture pharmaceutique du siècle dernier
Ils courent
Tracent des mots
Pour les modeler au gré de leurs avis
Quand ces lettres s’enlacent
& se prélassent
Pour regarder passer les trêves
Toucher le temps
Toucher les gens le temps de fortifier leur âme
Forcer les barrages & s’élancer
Dans l’inconnu délaissé
Petit coin de découverte
D’une imagination exclusive
Les artistes du ridicule s’attristent de leurs rides Conditionné
Par des contes additionnés
Des tentacules virulents
Au venin gluant
Ils s’amassent
Dans leur défi subversif
Déversant par-delà l’immensité
Trop d’éléments déjà cités
Pour être appréciés
Qu’importe la célérité
Quand on a la célébrité Alors
Au simple détour de leur éther
Quand la lueur s’enflamme
Trop brûlante pour être ignorée
Quand les échos se font justes
Audible au firmament Ils terrassent leur colosse d’airain
Se glorifiant de vers agiles
Les mots ont un sens dont l’émotion encense (Matthieu I. Nachvé)
Les enfants de la liberté
"Jeannot, Tu leur diras de raconter notre histoire dans leur monde libre. Que nous nous sommes battus pour eux. Tu leur apprendras que rien ne compte plus sur cette terre que cette putain de liberté capable de se soumettre au plus offrant. Tu leur diras aussi que cette grande salope aime l'amour des hommes, et que toujours elle échappe à ceux qui veulent l'emprisonner, qu'elle ira toujours donner la victoire celui qui la respecte sans jamais espérer la garder dans son lit. Dis-leur Jeannot, dis-leur de raconter tout cela de ma part, avec leurs mots à eux, ceux de leur époque. Les miens ne sont faits que des accents de mon pays, du sang que j'ai dans la bouche et sur les mains."
L'histoire :
L'homme qui parle est sur le point de mourrir & pas de mort naturelle. C'est ainsi que ses mots crus nous pilonent le coeur à coup de marteau piqueur... Ce roman fictif qui se déroule à l'un des pires moments que l'Histoire ai pu porter, nous apprend que la liberté est surtout synonyme de résistance.
On y apprend aussi le devoir de mémoire... Pas celui dont les média bien pensant (ou bien pensés) nous éduque mais celui d'individus qui ont vécu, survécu. La mémoire non pas d'une nation mais d'un entourage proche. Le devoir non pas d'un ressentiment mais des sentiments qui nous animent
Ille & Bio
Dessin réalisé par Hubert RUBLON
GUICHEN (35)
Les 13 et 14 octobre 2007
Un salon informatif et demonstratif pour réinventer ensemble un monde solidaire et écologique au travers de 5 pôles : "Agriculture & alimentation bio", "Commerce équitable & développement durable", "Habitat & énergies renouvelables", "Santé & bien-être" et "Solidarité & non violence"
260 exposants, 25 conférences, 30 animations & démonstrations...
Des producteurs, des artisans et commerçants, des artistes, des institutions, des associations seront présentes pour mieux vous informer et partager leur expérience dans le domaine biologique.
Pour toute information ou pour récupérer le programme : www.culturebio.org
Lacher prise...
SI TU PLONGES
Puisque tu es né de moi
La vie continuera
Et tu découvriras
L'indifférence
Que veux-tu que je t'apprenne
Tes questions seront les miennes
Et tu chercheras ta vie
Ta différence
Ce sont toujours les regrets
Pas les remords qui nous rongent
Mais si tu plonges
Y a des montagnes d'amour qui t'attendent
Y a des mains, y a des poings qui se tendent
Si tu plonges
Tu prendras ton élan vers le ciel
Comme l'oiseau quand il déploie ses ailes
Si tu plonges
On te dira qui aimer
On te dira quoi chanter
On te dira où aller
Pour tenter ta chance
Mais balaie toutes ces idées
Ne garde que ce que tu es
Ce que tu veux devient vrai
Si tu avances
Ce sont toujours les désirs
Pas les plaisirs qui nous rongent
Mais si tu plonges
Y a des montagnes d'amour qui t'attendent
Y a des mains, y a des poings qui se tendent
Si tu plonges
Tu peux tout, tu peux toucher le ciel
Comme l'oiseau quand il déploie ses ailes
Si tu plonges
Tiens-toi droit tends les bras
Le vertige
N'y pense pas
Ne regarde pas en bas
Regarde droit devant toi
Ça ira
Si tu y crois
Si tu crois en toi
Concentre-toi
Ne pense qu'à ça
Fais le vide en toi
Allonge tes bras
Avance d'un pas, et... plonge
Si tu plonges
Y a des montagnes d'amour qui t'attendent
Y a des mains, y a des poings qui se tendent
Si tu plonges
Tu prendras ton élan vers le ciel
Comme l'oiseau quand il déploie ses ailes
Si tu plonges
Michel BERGER
Les frissons de l'angoisse
RAGE DEDANS
Dans les plus sombres dédales de ta mémoire
Surgit un son sourd à la percussion douloureuse
Il prend sa sève dans des sueurs de service
Pour mourir à la commissure de tes murmures
Pendant ce chambranle de déchirure
Où tu chavires entre peine et délice
En une étreinte fabuleuse
Rythmée aux accords de formules rasoirs
Les néons de reflets ostentatoires
Te dispensent d’une rage sulfureuse
Fantôme auréolé d’un sourire factice
Comme pour te rappeler la facture
Il était une fois une petite
douleur… à peine plus grande que le chas d’une aiguille. Elle était toute
petite pour mieux passer partout & elle passait tellement partout qu’on
avait du mal à la déloger. Parce que c’était son truc préféré d’aller se nicher
n’importe où. On aurait presque pu jurer qu’elle allait volontairement
s’incruster dans les quartiers sensibles. & elle n’a pas besoin
d’intégration, elle. Les seuls papiers qu’elle possède sont loin d’être
hygiéniques :
- «Bonjour madame, gendarmerie nationale. Vos
papiers s’il vous plaît»
- « Pas la peine, je suis la douleur»
- «Ha bon alors circulez»
Mais il ne faut pas se fier aux
apparences. Ce n’est pas parce que la douleur est petite qu’elle est
inoffensive. Faudrait peut-être pas la prendre pour une tapette, la douleur.
Elle n’est pas du genre à défiler pour la Gay Pride campée sur des semelles
compensées, arborant une culotte en cuir rose ou autre si affinité. Son credo,
c’est plutôt le sado maso :
- «Quelqu’un a vu la douleur ?»
- «La dernière fois que je l’ai vue, elle faisait
un gang bang avec le désir»
- «Tant pis, je repasserai plus tard»
La douleur avait un ennemi juré,
celui qu’on retrouve dans tous les épisodes : la famille des
anesthésiants. Ils étaient divers & variés mais ne manquaient pas de charme
pour autant. On pouvait succomber facilement aux avances de leurs apparats. On
les reconnaît à leur déhanchement non assujettis à la loi de la gravité ainsi
qu’à leur façon d’arpenter les dortoirs :
- «Monsieur Levasseur, c’est l’heure de vos
petites pilules bleues»
- «Mais je ne me sens pas mal»
- «Justement… vous irez encore mieux après»
Comme dans toute bonne famille qui se respecte, les anesthésiants avaient l’habitude de se mélanger sans complexe. La consanguinité étant une denrée très appréciée dans le milieu. Ainsi chacun pouvait choisir la forme de ses rêves… pourvu que le cauchemar s’éteigne.
Nostos, Logos & Arimiste
Si l'on comparait la vie à un parcours, chacun choisirait son itinéraire... il y aurait des autoroutes à 4 voies au moins, des nationales 7, des départementale ombragées & des chemins de randonnées. Hier nous sommes arrivé à un carrefour : un croisement qui permettait à nos voies de se réunir à nouveau.
Alors on a fait bivouac...
Ma Vie Au Soleil (Riké)
J'ai longtemps pensé que mon bonheur
Rimerait avec ailleurs
Regardant l'horizon, en attendant mon heure
J'ai souvent pensé que le destin
M'emmènerait au loin
Me poussant à l'exil, mais seulement pour mon bien
J'ai espéré partir
Voir mon avion venir
Pour n'pas laisser les rêves ternir et enfin construire
Refrain:
Ma vie au soleil
Au pays des merveilles
Mon île
éloignée du béton des villes
J'ai pris l'temps d'aller voir ailleurs
J'ai pas croisé l'bonheur
Juste des hommes qui comme moi
Rêvaient d'une vie meilleure Sur l'chemin du retour j'ai essayé de comprendre
Où se trouve cet éden que chacun semble attendre
On rêve de ce qu'on a pas
Sans voir ce que l'on a
Y a tout autour de moi
Pour construire de mes bras
Refrain:
Ma vie au soleil
Au pays des merveilles
Mon île
éloignée du béton des villes
J'suis parti en quête de mes rêves, sans m'accorder de trêve
Pas une seconde à perdre tant qu'j'vois que la vie est brève
C'est ici chaque jour que j'construis de quoi nourrir ma vie
En délire, en sourire, en amour, en plaisir
J'ai oublié l'ailleurs, en profitant de chaque heure
Sans même me rendre compte, j'ai trouvé mon Bonheur